M. Le Président,
Je félicite le 10e forum sur la question des minorités et rappelle les exigences essentielles de ce forum sur l’efficacité de la stratégie d’éducation de qualité pour les minorités.
Des jeunes, issus de minorités ethniques ou nationales en Iran, n’ont toujours pas accès à une éducation de qualité après 39 ans République Islamique d’Iran.
L’épanouissement et le développement des jeunes issus de minorités ethniques ou nationales sont liés à leur inclusion sociale. De même, l’accès à une éducation inclusive partage l’objectif prioritaire de la perspective antiraciste et assure l’égalité des chances et des résultats pour tous les jeunes issus de ces minorités.
Dans la société iranienne, l’exclusion frappe les azerbaidjanais dès leur plus jeune âge. Les autorités iraniennes les privent de l’enseignement à leur langue maternelle en dépit de l’Article 15 de la Constitution consacré à la question des langues et accordant le droit à l’éducation de la langue maternelle avec la langue officielle farsi. Ainsi, faisant fi de l’Article 27 de la Constitution qui autorise le rassemblement pacifique et sans arme, les célébrations de la journée internationale de la langue maternelle du 21 février tourne au cauchemar pour ces jeunes groupes azerbaidjanais.
Il faut donc adopter une vision holistique de l’éducation et remplacer le système éducation obsolète actuel par apprentissage de qualité et dans leur langue maternelle. Par ailleurs, les livres scolaires aussi sont discriminatoires et affichent beaucoup de mépris à l’égard de la culture et l’origine des turcs azerbaidjanais et de leur histoire.
En Azerbaïdjan, les écoles souffrent d’un fort taux de redoublement et d’abandon dans les petites villes. De fait l’élaboration des budgets et les critères inadaptés aux besoins particuliers des minorités, les écartent de l’accès à l’éducation. Cette discrimination pose le principe de l’égalité de traitement qui devrait être appliqué et qui permettrait un développement de la capacité interculturelle et antir-aciste.
L’éducation à la langue maternelle doit être au cœur de l’éducation nationale en Iran qui est un pays multiculturel et multilinguistique. Les jeunes Azerbaidjanais d’Iran sont doublement victimes de discrimination d’une part, par leur identité nationale, d’autre part par leur culture. Aujourd’hui, avoir un accent linguistique pose problème en enseignement général. Ces comportements de rejet mettent mal à l’aise les jeunes issus de minorités ethniques et ralentissent considérablement leur progrès social.
Le respect au pluralisme et aux droits de la personne, la prise en compte et la valorisation des différences, l’utilisation des différences comme outils pédagogiques, la promotion de l’égalité des chances et de l’équité et la valorisation doivent être pratiqués dans l’Education Nationale de l’Iran. Dans les services et pratiques pédagogiques, l’inclusion et la justice sociale au quotidien doivent être au service des minorités ethniques et nationales.
Nous demandons que la RII intègre dans son programme la, « Déclaration d’Incheon sur l’éducation jusqu’au 2030 » afin d’assurer l’accès de tous à une éducation de qualité sur un pied d’égalité, et promouvoir les possibilités d’apprentissage tout au long de la vie.
Considérant que l’Organisation des Nations Unies a un rôle important à jouer en ce qui concerne la protection des minorités, nous lui demandons d’intervenir pour faire respecter les droits relatif à l’éducation de la langue maternelle.
Merci M. Le Président